dimanche 5 juillet 2009

La difficulté n'est pas d'avoir assez de caviar

-- Et maintenant, avez-vous décidé ce que vous aimeriez commander ? Je vous en prie, soyez somptueuse dans votre choix, ajouta Bond en percevant l'hésitation de sa compagne, ou vous risquez de décevoir cette robe magnifique.
-- J'avais déjà fixé mon choix sur deux plats, fit-elle en riant, deux mets succulents avec cela, mais c'est merveilleux de se conduire de temps en temps comme si l'on était milliardaire. Et si vous êtes sûr... alors j'aimerais commencer par du caviar, puis je prendrai un rognon de veau grillé avec des pommes soufflées. J'aimerais terminer par des fraises des bois, avec beaucoup de crème. Oh, n'est-ce pas honteux d'avoir des idées aussi arrêtées et des goûts aussi ruineux ? demanda-t-elle avec une jolie moue interrogatrice.
-- Au contraire, c'est une qualité, et il ne s'agit d'ailleurs là que d'un repas bien simple.
Il se tourna vers le maître d'hôtel pour passer la commande : et apportez-nous des rôties en quantité, précisa-t-il.
-- La difficulté, souffla-t-il à Vesper, n'est pas d'avoir assez de caviar mais toujours suffisamment de toasts avec.
Bons baisers de Russie, Ian Fleming

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